L’édition 2022 a été une réussite ! Près de 700 personnes se sont retrouvées au Centre des Congrès à Orléans. Une assemblée réunissant un tiers d’étudiants et de chercheurs pour une 9e édition dont la thématique était les protéines végétales. Au menu de cette journée : conférences interactives, déjeuner thématiques, ateliers culinaires ou pas, sans oublier le lancement de la fresque du bien-être animal, outil collaboratif et pédagogique imaginé et co-construit suite aux États généraux de l’alimentation organisés en 2021 par Open Agrifood.

Nous avons choisi cette année de focaliser la journée sur un sujet majeur, la transition de notre alimentation vers plus de protéines d’origine végétale.

Emmanuel Vassenex, président de l’Open Agrifood

Aujourd’hui, si une agriculture « traditionnelle » de subsistance, que l’on sait source de biodiversité, se maintient encore un peu partout dans le monde, la majeure partie de notre alimentation provient d’une agriculture commerciale productiviste s’appuyant sur un très petit nombre d’espèces végétales.

Comment rendre notre assiette responsable ?

Trancher définitivement entre protéines animales et protéines végétales est difficile et le débat loin d’être clos. Et pourtant, les scientifiques sont formels. Il va falloir modifier le contenu de nos assiettes et nos modes de production agricole pour répondre à de nombreux enjeux sociaux et environnementaux comme le déclin de la biodiversité, le changement climatique ou encore la sécurité alimentaire. Le changement est déjà à l’œuvre et la tendance à l’augmentation du végétal s’installe : un Français sur trois se revendique aujourd’hui flexitariste et la consommation de produits carnés dans l’Hexagone a baissé de 12% en 10 ans.

Avec la participation de Nathalie HUTTER LUTREAU, consultante diététicienne TVdeschefs

On constate que les produits végétaux sont très majoritairement perçus de façon positive. Parmi les personnes interrogées, seul 5% tiennent des propos négatifs sur cette catégorie d’aliments. De même, quatre personnes sur dix affirment avoir augmenté leur consommation de végétaux et une sur deux envisagent de le faire. Les bienfaits nutritionnels et le maintien de sa ligne sont parmi les premières raisons qui expliquent cet engouement.

En France, notre ratio de consommation de protéines d’origine animale et végétale est de 65/35 alors que les recommandations sont de 50/50. Pourtant moins coûteuses, les protéines végétales ont encore du mal à être au centre de notre assiette. Pourtant, la tendance à la baisse de la consommation de viande commence sérieusement à vaciller. Une sensibilisation au traitement et à la souffrance animale est à l’œuvre depuis un certain temps et certains consommateurs deviennent des flexitariens. Moins consommer de viande mais de meilleure qualité.

Ce phénomène n’a certes pas transformé radicalement les habitudes puisque seulement 3% des Français se déclarent végétariens, et moins de 0,5% végétaliens. Soulignons également qu’une méfiance grandissante à l’égard de l’industrie agro-alimentaire est aussi à prendre en compte dans ce phénomène.