Le label Bio Equitable en France interpelle sur l’urgence de s’engager dans un nouveau modèle agricole en relocalisant les productions alimentaires en France.

A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, les responsables du label Bio Equitable en France interpelle citoyens, producteurs et pouvoirs publics sur l’urgence de s’approprier ce nouveau modèle agricole et ce, en réponse à la souveraineté alimentaire et à la hausse des préoccupations environnementales et alimentaires notamment grâce à la relocalisation de filières. Une solution salutaire pour soutenir la filière Bio en France.

Cette démarche contribue activement à payer à un meilleur et juste prix les producteurs ou encore à obtenir des contrats tripartites et pluriannuels équitables leur assurant de la visibilité à moyen terme. Ils apparaissent comme des outils de coordination à privilégier pour garantir sur la durée des débouchés et un accompagnement des agriculteurs.

Etendre les contrats entre
organisations de producteurs bio et distributeurs.

Ces contrats tripartites doivent assurer une stabilité des échanges et une possibilité d’anticipation. Ils lient producteurs agricoles, industriels et distributeurs. Le distributeur s’engage à acheter des volumes, sur une durée minimale à un prix défini. En contrepartie, les producteurs doivent suivre un plan de progrès co-construit autour de critères agro-écologiques.

Pour les contrats bipartites producteur-fournisseur et fournisseur-distributeur, ces derniers sont liés et toute modification d’un contrat ayant une incidence sur le prix est reportée sur l’autre contrat. D’autre part, ces fameux contrats devraient permettre la relocalisation de certaines cultures comme l’avoine, les graines de courges, de moutarde ou de tournesol, les fruits rouges ou encore le lait de chèvre en assurant des débouchés aux agriculteurs.


Et le César de la meilleure viande bovine est attribué à la vache gasconne, race rustique par excellence, représentée par Nahuel Passerat, éleveur de vaches gasconnes et membre du collectif des races locales de Massif. Ce dernier a lancé afin de faire un pied de nez à la célèbre enseigne américaine Mac Donald, un hamburger 100% français et ariègeois que notre chroniqueur Jérôme Armand s’est empressé de déguster.


Aujourd’hui, la filière Bio est consciente qu’une reprise en main est possible mais engendre un risque économique qui ne devra pas être supportée uniquement par les agriculteurs. Elle devra être accompagnée par tous les acteurs de la filière, aval et amont, et par de grandes campagnes de marketing social.

Selon des experts, « Il faut résoudre l’équation prix, qualité, respect des modes de production écologique ». Pour cela il faut sécuriser les relations commerciales en privilégiant la contractualisation de long terme. Le bio étant le premier pas vers une alimentation plus durable, chaque acteur de la chaine a une responsabilité pour le rendre plus accessible.

Soulignons que le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau propose à la filière 5 millions d’euros supplémentaires qui vont être versés cette année sur le fond Avenir Bio et 750 000 euros pour l’Agence bio. Un ballon d’oxygène pour entreprendre une reprise en main ?

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