Le 28 février dernier, par arrêté, le gouvernement a officialisé le lancement d’un label national anti-gaspi pour la grande distribution. Ce label viendra récompenser les points de vente les plus performants dans la réduction du gaspillage alimentaire, sur la base d’un audit réalisé par un organisme certificateur agréé.

Phénix va désormais s’appuyer sur son expertise métier pour proposer un service complet d’accompagnement global vers le label national anti-gaspi.

Service communication / PHENIX

La start-up française Phénix, qui a activement participé à l’élaboration de la grille d’audit de ce label, lance un service d’accompagnement pour les distributeurs afin de les aider à obtenir le sésame. Si les audits peuvent avoir lieu dès maintenant pour les magasins qui se portent candidat, Phénix espère voir ses premiers partenaires obtenir le label dès le mois d’avril. La start-up vise un total de 300 magasins labellisés d’ici la fin de l’année.

L’enjeu est de taille pour la grande distribution. D’après une étude de YouGov pour Phénix, réalisée en janvier 2021, 84% des Français privilégieraient une enseigne récompensée d’un label anti-gaspillage plutôt qu’une autre. 52% des Français déclarent que les enseignes devraient améliorer leur lutte contre le gaspillage alimentaire. Par ailleurs, ce label va permettre aux grandes enseignes d’identifier facilement, sur la base d’une méthodologie solide, les points de vente moteurs sur l’anti-gaspi au sein même de leur parc de magasins.

La France détruit chaque année
10 millions de tonnes de nourriture

Enfin, ce label représente un enjeu en matière d’engagement collaborateurs. Il viendra reconnaître le travail que font quotidiennement les équipes en magasin pour lutter contre le gaspillage alimentaire. C’est donc un projet fédérateur car porteur de sens, dans des métiers où les difficultés à recruter et à conserver le personnel sont bien connues.

La France détruit chaque année 10 millions de tonnes de nourriture, ce qui correspond à 16 milliards d’euros en valeur marchande selon l’Ademe. Ce label national devrait aussi aider le gouvernement à atteindre son objectif de 50% de réduction du gaspillage alimentaire à l’horizon 2025.

Dans le même temps, la place importante accordée au don aux associations dans la labellisation est une bonne nouvelle pour les 7 millions de Français qui ont recours à l’aide alimentaire chaque année. Il l’est aussi pour la planète : le gaspillage alimentaire représente 8 à 10% des émissions mondiales de CO2 selon l’ONU.

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